Pollution DANS Votre Lit Pourquoi Votre Linge de Lit est Crucial pour Votre Santé

Pourquoi Votre Linge de Lit est Crucial pour Votre Santé

Saviez-vous que nous passons environ un tiers de notre vie à dormir ? Et malheureusement, nos maisons, nos intérieurs, nos chambres sont plus pollués que l’air extérieure. La qualité de l’air autour qui nous entoure lorsque l’on dort est très importante comme le révèle une récente étude scientifique met en lumière les risques liés aux polluants présents dans le microenvironnement de sommeil, et ce que cela signifie pour notre santé et notre bien-être.

Qu’est-ce que le microenvironnement du sommeil ?

La pièce de la maison dédiée au sommeil existe depuis l’époque romaine. Très vite dans l’histoire de l’architecture, un besoin est nait pour créer un endroit favorisant le repos. Toutefois, dans d’autres cultures, la chambre y est moins primordiale comme au Japon.

Dans cette espace dédié au sommeil, la littérature scientifique mentionne un endroit plus précis dans lequel nous dormons : le microenvironnement du sommeil.

Le microenvironnement du sommeil, c’est l’espace intime qui entoure votre lit et plus précisément votre corps. Il est composé d’une multitude d’objet comme, le matelas, les oreillers, les draps, les couvertures, … Nous y trouvons aussi bien évidemment l’air que vous respirez durant vos heures de repos. Comme on va le découvrir cet environnement joue un rôle clé dans la qualité de votre sommeil et, plus largement, dans votre santé.

Un environnement de sommeil plus pollué qu’une avenue automobile

Il ne se passe pas un jour sans que nous ne soyons pas informés ou étonnés de la pollution de l’air extérieure dans nos centres urbains. Cela fait régulièrement la une des journaux et il n’est plus rare que des panneaux d’affichage indiquent le niveau de pollution du jour. Nous pouvons aussi en faire l’expérience avec le tiraillement de notre visage. C’est une erreur de penser que lorsque nous rentrons dans nos logements et que nous fermons la porte, la pollution reste à l’extérieur et que nous sommes protégés. C’est même tout l’inverse, une étude de l’Observatoire de la qualité de l’air⁽¹⁾ montre que l’air de nos logements, où nous passons près de 67 % de notre temps, est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur.

Les sources d’émission de polluants dans nos chambres sont multiples:

Les polluants de notre literie et mobilier

• Les matelas modernes, souvent fabriqués à partir de mousses synthétiques comme le polyuréthane, libèrent des substances chimiques telles que le formaldéhyde, les retardateurs de flamme, et les phtalates. Ces composés, conçus pour améliorer la durabilité et la sécurité, peuvent s’évaporer sous forme de gaz, surtout lorsque le lit est chauffé par la chaleur corporelle.
• Les meubles neufs sont également de grande source de polluants comme les composés organiques volatiles. Il est d’ailleurs recommandé de déballer des meubles neufs dans une pièce inoccupée et de les laisser plusieurs semaines.

Notre corps : victime et coupable à la fois

• Notre corps est à la fois la victime de la pollution mais également dans un certain sens l’instigateur. En effet, certains allergènes se nourrissent des déchets produits par notre peau. Les acariens, ces minuscules créatures se nourrissent des squames de peau humaine et prospèrent dans des environnements chauds et humides. Leurs excréments sont une cause majeure d’allergies. D’autres organismes prospèrent à cause de notre chaleur corporelle et de notre sueur comme les moisissures. En présence d’humidité, des spores de champignons comme l’Aspergillus ou le Penicillium se développent dans les matelas et oreillers, aggravant les problèmes respiratoires. Enfin certaines espèces de bactérie, issues de la peau ou des voies respiratoires, s’installent durablement dans le matelas. Comme elles sont naturellement présentes dans notre organisme, cela ne devrait poser de désagrément mais c’est surtout leur surnombre qui peut avoir un impact sur notre santé. D’autant plus, que de nombreuses études montrent la présence dans nos lit de bactéries pas toujours recommandables de la famille des staphylocoque.
• La prolifération de ces organismes est favorisée par un espace clos et mal ventilé.
• Contrairement aux autres pièces de la maison, les chambres sont souvent peu ventilées, notamment durant la nuit. Cela limite le renouvellement de l’air et entraîne une accumulation des polluants. Ce phénomène, amplifié par le proximité-source (le fait que votre visage est directement au-dessus des émetteurs), augmente la concentration de polluants dans votre zone de respiration.

Prolifération de bactéries

Philip Tierno, un chercheur à l’université de New York vient de révéler que 16 micro-organismes tels que des traces de terre, des pollens, ou même des champignons provenant des animaux (pour ceux qui en ont) augmenteraient les risques de développer des allergies.

Les risques pour notre santé

Tous ces polluants qui soient vivants ou non présentent des risques importants pour la santé humaine. Ces risques sont accrus pour les personnes plus fragiles comme les nourrissons ou les personnes présentant des problèmes respiratoires ou dermatologique. En France en 2014, l’impact de la pollution de l’air intérieur est ainsi estimé à 20 000 décès par an. 

Zoom sur notre peau

Les polluants semi-volatils peuvent être absorbés par la peau en contact direct avec le linge de lit. La peau constitue une surface importante d’échange entre notre organisme et notre environnement. Ce tissu à la structure complexe, répond de façon graduelle à un stress environnemental, qu’il soit physique ou chimique, allant de l’érythème jusqu’au développement de tumeurs cancéreuses en passant par l’inflammation, l’eczéma et le vieillissement prématuré ². C’est d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait que le pic de renouvellement cellulaire cutanée à lieu à 1h du matin.

Moins grave, cette pollution ainsi que les bactéries présentes dans nos lits peuvent provoquer ou aggraver des maladies de peau comme l’acné ou l’eczéma.

Par conséquence, une exposition prolongée peut affecter la qualité du sommeil et avoir des impacts sur la santé globale, notamment pour les enfants et les personnes âgées. La proximité avec ces polluants pendant le sommeil, lorsque le corps est en régénération, peut aggraver les allergies et les troubles respiratoires comme l’asthme.

Des solutions pour un microenvironnement et une chambre saine

Choisir des textiles adaptés

• Matériaux naturels : Le coton biologique ou les fibres de lin sont des options hypoallergéniques et respirantes.
• Innovations textiles : Les draps au charbon actif, capables de purifier l’air et d’absorber l’humidité, représentent une avancée pour lutter contre les polluants.

L’entretien de votre literie

• Lavez vos draps régulièrement : Un lavage hebdomadaire à 60°C élimine efficacement les allergènes.
• Aérez quotidiennement : Laissez votre lit ouvert pour évacuer l’humidité et exposer les textiles à l’air frais.
• Aspirez votre matelas : Cela réduit les charges de poussière et les allergènes accumulés.

Ventilation et purification

Purificateurs d’air : Utilisez des appareils équipés de filtres HEPA pour éliminer les particules fines et les COV.

Aération de la chambre : Renouvelez l’air de votre pièce au moins deux fois par jour.

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